Une nouvelle politique en matière de visas pour les étrangers en Chine s’applique aux expatriés qui souhaitent travailler pour une ONG étrangère. Un cadre juridique est en train d’être mis en place, mais le contrôle des autorités augmente.
Comme indiqué dans le Global Times, un quotidien affilié au Parti communiste chinois, la Chine modifie actuellement les règles d’octroi de permis de travail aux expatriés employés par des organisations non gouvernementales (ONG) étrangères. Les autorités souhaitent simplifier la procédure pour permettre à davantage d’étrangers de travailler légalement en Chine, sans recourir à des visas de tourisme ou à des entreprises fantômes.
Selon l’expert étranger Duan Jianqiang, les nouvelles règles sont un signe de progrès, car elles montrent que son agence, le Bureau de la sécurité publique municipale de Pékin, et le ministère de la Sécurité publique peuvent ouvrir des portes aux employés étrangers et aux ONG en Chine.
Différentes méthodes d’attribution
La position qui sera occupée par l’employé dans l’ONG étrangère en Chine servira de base à la méthode qui sera appliquée lors de la délivrance d’un visa.
Une ONG peut désigner jusqu’à quatre délégués pour faire partie de sa structure organisationnelle. Les dirigeants des organisations dénommées chefs de délégation peuvent obtenir des visas de travail d’une durée maximale de cinq ans, sur recommandation du personnel autorisé. Les autres délégués suivront la procédure de visa chinoise habituelle, où les étrangers sont classés en fonction de leur niveau d’éducation, de leur expérience professionnelle et de leur potentiel.
L’une des principales caractéristiques de la réforme de la politique des visas est l’attribution de visas de travail temporaires aux employés non délégués qui se voyaient autrefois interdire de travailler en Chine. Les visas qui leur seront délivrés seront basés sur la durée de leur activité.
Règles pour les ONG étrangères en Chine
La nouvelle loi imposée aux étrangers travaillant dans des ONG en Chine a été officiellement adoptée le 1 er janvier 2017. Chaque demandeur de nouveau visa est tenu de s’enregistrer auprès du ministère de la Sécurité publique. Cependant, alors que les responsables gouvernementaux considèrent cette politique comme une voie à suivre, cette mesure est considérée comme répressive par les défenseurs de la société civile chinoise. Cela a été particulièrement mis en évidence dans une recherche réalisée par William Nee d’Amnesty International.